Conception & performance: © Stéphanie Barbetta Cinématographie: © Christophe Pithon _ 2022
Le projet Dance with my eyes trouve son origine dans l'intersection de trois domaines : L'EMDR d'une part, la danse et la philosophie d'autre part.
Ayant pratiqué l'EMDR en tant que patiente pendant 10 ans, Stéphanie Barbetta a remarqué qu'un réflexe de mouvement des yeux s'était ancré.
En effet, à l'écoute de certains rythmes ou symphonies, les paupières fermées se déplacent en micro-mouvements imprévisibles, comme lors d'une danse, parfois avant l'arrivée de la note ou simultanément, comme si le cerveau la prédisait, même en écoutant une musique inconnue.
Passionnée par les microcosmes et le concept de micro-perceptions développé par Leibniz, Stéphanie Barbetta a développé ce projet de vidéo-danse pour mettre en lumière ce qui est invisible dans la vie quotidienne.
L'œil fermé, non pas celui qui nous permet de voir le monde et d'imager notre vie, mais celui qui est tourné vers soi, vers l'introspection, danse voilé par la paupière qui bat au rythme de trois symphonies.
Ces trois vidéos individuelles réunies dans le triptyque superposent indistinctement trois symphonies de Ryūichi Sakamoto, dont une en duo avec Alva Noto. Les symphonies se saturent mutuellement par leur stratification.
Le triptyque Dance with my eyes vol. I, créé par Stéphanie Barbetta et filmé par Christophe Pithon, rend visible nos danses intimes, dans lesquelles réside l'essence de la danse : lâcher le contrôle et se laisser aller au mouvement.
L'idée est de plonger le spectateur dans une expérience quasi hypnotique.
C'est pourquoi le triptyque doit être montré et projeté avec la musique dans un espace sombre qui lui est dédié.
The Holy Art Gallery, Londres, 2022
© Samuel Nashaat Surial Georgy
Au-delà des cordes est une performance créée par Sarah Moeschler et Stéphanie Barbetta pour questionner le rapport à l’inspiration.
À partir d’un algorithme fait maison AR_ ταυ_1.2 qui combine aléatoirement des textes préexistants, nous interrogeons le potentiel créateur d’une intelligence artificielle.
En tant que proto-poétesses, nous adressons la question de la paternité artistique, de la muse et de la poésie en tant que palimpseste.
Festivals ACT -
Genève (théâtre St-Gervais)
Lausanne (théâtre Arsenic)
Festival Excentricités -
Besançon
© Cléa Chopard et Stéphanie Barbetta
Croisant les réflexions de Cléa Chopard et de Stéphanie Barbetta, la série moderator nervorum (d'après une phrase d'Hippocrate, " Sanguis moderator nervorum. ", le sang est le modérateur des nerfs) est issue d'un travail autour de l'utérus et du ventre, considérés comme une zone de turbulence qui concentre historiquement les troubles des femmes. Il devient l'emblème des préoccupations des femmes et de l'impossibilité de posséder véritablement leur corps. Ici, des corps-créatures émergent, qui questionnent la cartographie du féminin tout en la déplaçant.
Moderator nervorum met en scène différentes manières d'être au monde, dans une recherche scénique qui porte sur l'anatomie du psychique, et sur la déréalisation des corps. Les corps augmentés et instables se segmentent dans un espace qui semble parfois familier et rassurant, et parfois à la limite du non-habité, d’un lieu impossible à saisir.
Genève
Cinéma Spoutnik
Egypte
Eazees Festival